Viticultrices : faire un pas de côté et regarder son métier différemment

Le temps d’une soirée ciné-débat, la Commission des viticultrices en partenariat avec le service santé-sécurité au travail de la MSA Marne Ardennes Meuse a abordé la thématique des conditions du travail agricole et viticole.

Temps de lecture : 2 minutes

Auteur : Lucile Winterer, SGV

Lors de cette soirée, une vingtaine de personnes ont assisté à la projection du documentaire « Et si on parlait du travail » de l’ergonome Josiane Voisin, qui témoigne à la fois des difficultés de six exploitants éleveurs et des différentes solutions qu’ils ont trouvées pour mieux vivre leur travail. Ainsi, le film aborde les différents rôles du chef d’exploitation, l’organisation de ses journées ou encore sa charge de travail.

Ces témoignages ont permis aux participants d’évoquer leur propre cas et d’échanger sur leurs conditions de travail : « Les journées de 12 heures, l’incompréhension des voisins sur notre travail, le poids de l’administratif, la gestion du temps entre le travail et la vie de famille… Ces propos me parlent, je vois que je ne suis pas seule dans cette situation et que des solutions existent pour gagner en sérénité dans mon travail au quotidien » a expliqué une participante à l’issue de la projection.

Face à ce constat partagé par le monde agricole (agriculteurs, éleveurs, viticulteurs…), la MSA propose un accompagnement « Cultiver son bien-être au travail » basé sur le travail réellement fait sur l’exploitation, sur le métier, les contraintes et les envies propres de chaque exploitant. « Il est important de mettre l’exploitant au centre de cet accompagnement et d’avoir des propositions et des solutions sur mesure » a précisé Christelle Halipre, la responsable du service Prévention des risques professionnels à la MSA.

Cet accompagnement se passe en six journées (quatre journées collectives et deux demi-journées en individuel sur l’exploitation) avec l’intervention de plusieurs spécialistes du travail dont une ergonome, un conseiller en prévention des risques professionnels ou encore un psychologue du travail. « Les points forts de ce dispositif sont la mise en place d’action individuelle et concrète sur l’exploitation. On passe de la théorie à la pratique et cela apporte une vraie plus-value à l’exploitant, car cela répond à sa propre situation » a indiqué Ophélie Fortes de Cruz, ergonome à la MSA et intervenante dans le dispositif.

« Ce sujet du bien-être au travail est un enjeu majeur pour la Commission des viticultrices. C’est pour cela que ce soir nous avons voulu y consacrer un temps spécifique. C’est en portant ce sujet en proximité, parfois tabou dans nos métiers, que le maximum d’exploitants sera sensibilisé. La force de nos structures professionnelles est le réseau. Il y a plusieurs interlocuteurs et de nombreuses portes à pousser pour trouver une écoute, un accompagnement », ont conclu Séverine Couvreur et Corinne Selosse, membres du bureau de la Commission des viticultrices.

Contact MSA : Ophélie Fortes da Cruz, 06 07 24 28 86, fortes-da-cruz.ophelie@mam.msa.fr

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