« Sous la IVe République, un bon tiers des parlementaires provenaient des milieux viticoles »

Temps de lecture : 2 minutes

Auteur :
Alexandre Adler, historien et journaliste.

Alexandre Adler, historien et journaliste.

Invité, avec Bernard Burtschy, chroniqueur vin au Figaro, à s’exprimer lors du rendez-vous Mytik Diam le 12 février à l’Hostellerie La Briqueterie à Vinay sur le thème « politiques et viticultures », Alexandre Adler n’a pas mâché ses mots sur ce qu’il estime être une faiblesse de la filière viticole française : elle manque de représentation politique. Aujourd’hui, les parlementaires issus du monde viti-vinicole se comptent sur les doigts des deux mains, auxquels il convient toutefois d’ajouter des « sympathisants ». « L’affaiblissement des milieux ruraux au profit des urbains se retrouve dans la représentation politique », a encore lâché Alexandre Adler. « La France, c’est la mère de tous les vins du monde, et pourtant, cet élément ne se traduit plus aujourd’hui. Les raisons sont multiples, à commencer par l’individualisme français. La France, en tant que collectivité nationale, n’est pas suffisamment fière de son patrimoine viticole. Cela ne vaut pas pour la Champagne, mais la France connaît un épuisement général de ses exploitations viticoles. »

« Vu de Chine, différencier les vins de Bordeaux, de Bourgogne ou d’Anjou, cela n’est pas évident. »

« Vu de Chine, a poursuivi le journaliste, différencier les vins de Bordeaux, de Bourgogne ou d’Anjou, cela n’est pas évident. Et pourtant, ce marché arrivera bientôt à maturité pour consommer sérieusement nos joyaux, notamment les champagnes. Aux Etats-Unis, en 2014, la production de vins a pour la première fois dépassé celle de la bière. Dans ces deux cas, les productions locales permettent d’entrer dans le vin. Ensuite, les consommateurs réclament du vin français. Pour l’instant… »
Bernard Burtschy a rejoint Alexandre Adler sur tous ces points et a réclamé l’émergence d’une personnalité politique forte, d’envergure nationale, capable de faire entendre les voix de la vigne et du vin.
« Il manque une stratégie nationale d’exportation des vins, a encore regretté Alexandre Adler. Regardez ce qu’ont fait les Italiens : ils ont su créer les structures, en commençant par la restauration. Et aujourd’hui, les vins italiens sont disponibles dans toutes les pizzerias du monde. »

Recherche

  • Par tranche de date

Recherches populaires :

Coopératives

Vendanges 2022

Oenotourisme

UNESCO

Viticulture durable

Plus d’articles

Champagne, Italie, Allemagne, Efow : « Construisons une Europe active » 

Les enjeux européens pour la viticulture étaient au cœur des débats de l’assemblée générale du SGV le 11 avril à Épernay, avec une table ronde animée par Pascal Bobillier-Monnot, le directeur adjoint aux Affaires politiques réunissant Riccardo Ricci Curbastro, à la tête de la Fédération européenne des vins d’origine (Efow), Maxime Toubart dans son rôle de vice-président d’Efow et Klaus Schneider qui préside le la Fédération des associations viticoles d’Allemagne (DWV).

Plus d’un siècle de syndicalisme champenois en héritage  

Franc succès pour l’assemblée générale du Syndicat Général des Vignerons, qui a rassemblé plus de 1 000 personnes le 11 avril au Millésium d’Épernay. Au programme : le point sur les actions menées en 2023 et les grands enjeux pour l’avenir de la filière, avec comme fil rouge les 120 ans du syndicalisme champenois.

Vous souhaitez voir plus d'articles ?

Abonnez-vous

100% numérique

6€ / mois
72€ / 1 an

Numérique & magazine

80€ / 1 an
150€ / 2 ans

Magazine la Champagne Viticole