Courteron : terre de biodynamie et de cadoles

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La petite commune de Courteron, de 125 âmes, possède la particularité d’avoir vu son nombre de manipulants augmenter ces vingt dernières années. Parmi eux figurent quelques locomotives de la viculture en biodynamie dont son précurseur en Champagne. Elle offre aussi un circuit exceptionnel de cadoles fort prisé par les touristes plus ou moins sportifs. L’activité…

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Deux grands criminels et un peintre de génie

L’histoire de Courteron renvoie à un fait-divers sanglant qui a défrayé la chronique au XIXe siècle. Dans une ferme baptisée "La Gloire-Dieu", qui fut occupée par les moines Trinitaires vers 1230, un triple assassinat fut commis dans une nuit de  janvier 1885, le jour de la Saint-Vincent…On raconte qu’Adérit Delahache, 49 ans, y habitait avec sa mère âgée de 76 ans, percluse de rhumatismes et qui ne quittait pas sa chambre et une bonne. Par amour filial il choisit de rester près de sa mère tout en songeant à retourner à Paris, après son décès. Le dernier à les avoir vu vivant fût un brigadier forestier qui apporta au propriétaire un cadeau de gibier. Delahache ferme ensuite la grille d’entrée avec un cadenas afin de se protéger des rôdeurs. La presse de l’époque publie un article sur "le triple assassinat commis à la Gloire-Dieu dans la nuit de 21 au 22 janvier 1885 sur M.Delahache riche propriétaire vivant seul avec sa mère et leur bonne. Dès qu’elle apprend la nouvelle la population de Courteron et celles des communes voisines accourent sur les lieux du drame. De multiples hypothèses sur les raisons de la tragédie sont évoquées. On apprendra plus tard que les auteurs des faits sont des habitants d’Essoyes, Gagny et Arnoult qui seront confondus par la gendarmerie. Gagny niera tout, même au pied de l’échafaud place de la Tour à Troyes en juillet 1885 et Arnoult fut condamné au bagne. Il mourut sur le bateau qui l’y emmenait. Plus joyeuse est la vie paisible vécue pendant quelques années à Courteron par le peintre Paul Rebeyrolle après son départ de Paris en 1960. Décédé en 2005 à Boudreville (Côte D’Or) il laisse une production artistique exceptionnelle (peintures, lithographies et sculptures) à rattacher au courant de la Nouvelle Figuration. Quelques unes de ses œuvres font partie de la Fondation François Pinault.    

Repères

-Surface plantée : 85 hectares -Chardonnay : 8 hectares -Pinot noir : 76 hectares -Meunier : 1 hectare -Nombre de déclarants : 24 -Nombre d’habitants : 125 (Sources : Comité Champagne)  

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