Viti-Concept affine ses prescriptions

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Avec une activité en progression constante, le cabinet indépendant Viti-Concept se dote de nouvelles compétences pour conseiller et accompagner les vignerons vers les meilleures pratiques en matière de prévention. Tout un art dans des années aussi difficiles que 2016. Les 180 personnes présentes à la journée technique de la société l’ont découvert avec intérêt.
Quel succès ! Plus de 180 adhérents ont participé à la journée technique organisée à la salle des fêtes d’Epernay par Viti-Concept et Fcm Consultants. Les deux entreprise n’en feront d’ailleurs plus qu’une le 1er janvier 2018 sous l’unique dénomination de Viti-Concept, dont la croissance ne cesse de s’affirmer en Champagne comme dans d’autres appellations françaises et étrangères. “Notre activité a encore progressé de 15 % en 2016 et nous allons procéder à de nouveaux recrutements en 2017”, a commenté Franck Mazy,  le charismatique patron du cabinet d’études.
Avec 216 clients, 1000 parcelles à gérer, des compétences variées, la société occupe une place privilégiée dans l’expertise, le conseil, le diagnostic, à l’écoute de toutes les pratiques dans un esprit d’indépendance. L’arrivée en 2014 de Trajectoire-Vin, créée par l’œnologue Richard Dailly, a complété l’offre de service de l’entreprise qui accueille huit ingénieurs agro et techniciens viticoles dans les locaux de la rue des Semonts à Epernay. “Au départ on nous observait avec un peu de prudence. Les choses ont bien changé depuis”, s’est réjoui Franck Mazy.
Jouer la carte du qualitatif et de la précision
Durant trois heures, les consultants de Viti-Concept ont passé en revue l’actualité 2016 de la Champagne viticole et ses perspectives. De nombreux points techniques ont été abordés, fait l’objet de discussions, donné lieu parfois à des remises en cause. Sans langue de bois ni tabou. Les mange-bourgeons, le débourrement, l’érinose, la pyrale, la cicadelle verte ont joué les entrées en matière avant d’évoquer le cas du  botrytis dont les attaques ont été très importantes en 2016. “45 % des parcelles ont été touchées”, a précisé Franck Mazy. L’oïdium, le mildiou, “principales préoccupations de l’année en raison des conditions météorologiques, ont fait l’objet d’analyses particulières. Une épidémie quasi générale. Face à cela, nous avons conseillé les produits les moins lessivables, des pulvérisations précises avec les meilleures buses et les produits les plus qualitatifs possibles. Le positionnement des traitements, avant les fortes pluies, est déterminant dans la protection. Le mildiou est à l’origine de 10 % de la perte de récolte en moyenne.”
Autre point apporté : celui de la fertilisation. L’évolution de la directive nitrate durcit la réglementation. La pulvérisation ne peut plus se faire à certaines distances des cours d’eau notamment et peut être interdite, à certaines heures, près des écoles, des maisons de retraites et de certains lieux d’habitation. “Des solutions existent”, lance Franck Mazy. Il est conseillé d’installer des haies, dans ces périmètres, pour éviter les dérives.
Pour 2017, Viti-Concept a annoncé ses préconisations. En matière d’équipement avec de nouvelles gammes d’EP (équipement de protection individuelle) beaucoup moins contraignantes qu’auparavant. Les consultants ont évoqué, en outre, la nouvelle réglementation en matière de rangement dans les locaux sanitaires, la création de nouveaux logos en fonction de la dangerosité des produits, les certifications environnementales…. 2017 ne sera pas finalement une année à forts changements. Il faut continuer à mesurer plus finement les risques, tenter de mieux appréhender la pluviométrie en utilisant les bons portails météo comme celui proposé par le Comité Champagne et surveiller de près les parcelles à risques.
La journée s’est terminée par un exposé de Thierry Dufourcq, ingénieur à l’Institut Français de la Vigne et du Vin (pôle sud-ouest) sur les recherches conduites sur la fertilisation azotée.
 

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